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Chirurgie esthétique : La lipodystrophie

Chirurgie esthétique : La lipodystrophie

La lipodystrophie associée au VIH est un syndrome qui survient chez les personnes infectées par le VIH qui sont traitées avec des médicaments antirétroviraux.

Le principal problème avec la lipodystrophie est qu’elle peut rendre une personne séropositive par ailleurs en bonne santé, visible pour les autres et la rendre de sa maladie, cela rend encore plus difficile la vie avec le VIH.
Chez la majorité des patients elle se traduit par une perte de graisse du visage qui donne un air très creusé et fatigué, la lipodystrophie entraine également par la même occasion des asymétries du visage car la graisse ne perd pas de volume de même quantité partout.

Ce symptome peut prendre deux formes: la lipoatrophie (perte de graisse en particulier au niveau du visage, des membres, des fesses, avec veines apparentes) et la lipohypertrophie (prise de graisse, en particulier au niveau du ventre, de la poitrine pour les femmes, de la nuque et du cou).
Malheureusement, lorsque les lipodystrophies sont installées chez une personne, il est très difficile de les faire régresser : le recours à l’activité physique, à une alimentation équilibrée et l’arrêt des traitements en cause permettent des améliorations, mais celles-ci peuvent demeurer minimes.
Il y a deux principaux traitements que l’on peut utiliser pour combler la perte de tissus adipeux au niveau du visage : l’utilisation de graisse autologue après liposuccion, ou l’utilisation de produits en injection pour remodeler le visage.

Traitement de la lipodystrophie par graisse autologue

L’autogreffe de tissu adipeux ou lipostructure par la technique de Coleman est de plus en plus pratiquée au cours de ces dernières années. Elle permet de redonner du volume sur les zones concernées (pommettes, sillons , bas du visage, cernes…). Le lipofilling du visage a l’avantage de présenté un résultat sur le long terme comparé au produits injectables résorbables. Vu au départ comme plus couteux car il nécessite d’être réalisé au bloc opératoire, parfois sous anesthésie locale ou générale selon les cas et si il y a des interventions associées, à terme le traitement coutera moins cher comparé aux injections qui se résorbent et qu’il faut renouveler tous les 6 à 12 mois. Sur les zones très creusées qui ont besoin de beaucoup de remplissage le transfert de graisse est également conseillé, car dans certaines zones un grand nombre de seringues devront sinon être injecté ce qui couterai très cher.

Le traitement doit être pratiqué par un chirurgien esthétique et plastique. Celui-ci prélèvera la graisse dans les zones telles que l’abdomen, les flancs…), puis la graisse sera purifiée et centrifugée de façon à ne garder que les bonnes cellules. Le chirurgien procède ensuite à la ré injection dans les zones du visage demandant du volume.

Codage sécurité sociale :

  • QZLB001 Injection souscutanée susfasciale de tissu adipeux
    Comblement de dépression cutanée selon Coleman
    Indication : lipodystrophie iatrogène du visage secondaire à la bithérapie ou trithérapie antirétrovirale
  • QZEA045: Autogreffe souscutanée susfasciale de tissu celluloadipeux pour comblement de dépression cutanée, par abord direct
    Indication : lipodystrophie iatrogène du visage secondaire à la bithérapie ou trithérapie antirétrovirale ;séquelle traumatique ou chirurgicale severe

Traitement de la lipodystrophie par injection

Pour les zones ayant besoin d’un faible volume de remplissage les injections d’acide hyaluronique par exemple de marque juvederm, stylage, tésosyal… sont utilisées.

Lorsqu’il s’agit d’un remplissage plus élevé pour traiter l’ensemble du visage il faudra parfois plus d’une douzaine de seringues, (200 à 400 euros par seringue) pour obtenir le résultat escompté, il est plus judicieux dans ce cas la de se tourner vers un transfert de graisse.

On peut également préférer utiliser une charge profonde semi-permanente. Les deux produits les plus utilisés sont le plus souvent Sculptra (acide poly-L-lactique) et Radiesse (particules de calcium). Ils permettent par exemple de redessiner les contours du visage.

Les injections sont la solution également pour les patients qui n’ont pas du tout de graisse à prélever.
Les injections se font au cabinet, il n’y a pas d’évictions sociales et elles ne durent que quelques minutes. Il faudra renouveler les injections au cours des années.
A ce jour il n’y a pas de prise en charge de la sécurité sociale pour ces types de produits.
La consultation avec un médecin ou chirurgien vous permettra d’avis un avis et un devis et de trouver la solution la plus adaptée à votre cas.

La lipodystrophie et l’estime de soi : reconstruire la confiance en soi

La lipodystrophie, une condition souvent associée au VIH, peut avoir un impact profond sur l’estime de soi des personnes qui en souffrent. Reconstruire la confiance en soi peut être un processus difficile, mais avec les bonnes stratégies, il est possible de surmonter les défis et de cultiver une estime de soi saine et positive.

Tout d’abord, il est important de reconnaître que la lipodystrophie est une condition médicale et non une indication de la valeur personnelle. Comprendre que l’apparence physique ne définit pas la valeur d’une personne peut aider à dépasser les sentiments d’auto-dépréciation et à adopter une perspective plus réaliste.

Pratiquer l’auto-compassion est également essentiel dans le processus de reconstruction de la confiance en soi. Être gentil avec soi-même, se traiter avec douceur et se donner la permission d’être imparfait peuvent contribuer à atténuer les pensées négatives et auto-critiques qui peuvent surgir en raison de la lipodystrophie.

Célébrer ses forces et ses réalisations personnelles est un autre aspect important de la reconstruction de la confiance en soi. Se concentrer sur ce que l’on fait bien, sur ses talents et sur les succès, grands et petits, peut renforcer le sentiment de valeur personnelle et favoriser une image de soi positive.

Rechercher un soutien social peut également jouer un rôle crucial dans le processus. Partager ses sentiments avec des amis, des membres de la famille ou d’autres personnes vivant avec le VIH peut offrir un soutien émotionnel et une validation des expériences vécues. Participer à des groupes de soutien ou à des communautés en ligne peut également fournir un espace pour partager des conseils et des encouragements mutuels.

Enfin, explorer des activités valorisantes peut aider à renforcer l’estime de soi. S’engager dans des activités qui apportent du plaisir, du sens et du bien-être peut contribuer à cultiver une image de soi positive et à développer un sentiment de confiance en soi durable malgré les défis posés par la lipodystrophie.

En mettant en pratique ces stratégies, il est possible pour les personnes vivant avec la lipodystrophie de reconstruire leur confiance en soi et de cultiver une estime de soi saine et positive, leur permettant ainsi de vivre pleinement et de manière épanouissante malgré les difficultés rencontrées.

Pour en savoir plus